-
Tu entres en forêt
avant toute chose
par l’odeur des végétaux
qui très lentement imperturbablement
inhument leur présent en fumure
votre commentaire -
En ces bois
à chaque pas le paysage j’ai inventé
et à chaque pas de côté m’a réinventé le paysage
votre commentaire -
Forêt XVIII
Montagne du Musan
tsunami minéral
dans le temps figé
en suspend de submerger la forêt
votre commentaire -
Volets fermés
Seul perçant l’obscurité
de mes draps de rêve
le souffle puissant
de cet animal
sauvage
Fabuleux et sauvage
souffle profond de vies mille et une
de dragon insoucieux
arbres sur son errance las
transformés en gisants
flots ailleurs démontés
reliefs au buffet
de notre présence
Mais ici cette nuit
son souffle
flaire les interstices
de mes volets fermés
et les vitres d’effroi
fait crisser
de réjouir mon être archaïque
votre commentaire -
S’ouvrir
aux vents des plaines
dans ses sens dans son sang
les ressentir
pulsation de liberté
Frères vents
vous
vos hardiesses
et mélopées
visage buste envolés
Houles plaines
de blés en liesse
agitées de forêts
leur souffle - mots
aux trilles mystérieuses
continuellement perce
mes lignes d’étonnements
Favre Claude
la poétesse
un jour nous demanda
quels poèmes
appris en cœur
Ce chant-là
celui de Vents
Vers
ces quatre premières lignes
chaque mesure
chaque stance
et silence
danse en mes lignes de vie
Mue merveilleuse
tatouant l’ado de mes frêles peaux
tout autant
que le cuir des années nombreuses
votre commentaire -
Bosquet de lilas
moineaux mésanges y plongent
puis remontent les vagues ramures
comme nageurs de hautes frondaisons
votre commentaire -
Dans les dessous
éclatants du soleil
la nature a tous ses sens renversés
Dans le bois
un édredon de blancs pollens
les flocons remontant vers le ciel
votre commentaire -
FORÊT XV
Laissez-moi marcher
poser mes pas
à l’écoute de la Terre
Elle fructifie l’héritage
espoir et souffrance
ténacité au bonheur
de nos innombrables à jamais transformés
Puiser l’admirable
- énergie nourricière -
sérum perfusé par cet humus qu’est la terre
votre commentaire -
Kametza (Pérou)
Fili d'Aquilone (Italie) janvier- avril 2021
Ressacs (Sénégal)
Poesia Revelada (Portugal)
Lichen n° 6, 8, 12, 13, 17, 18, 28, 56, 57
Capital des mots
votre commentaire -
Me suis élevé avec le chant des oiseaux
apposant de branche en branche
le sceau mutin de la joie
ménestrels du temps vécu simplement
votre commentaire