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Par Géry Lamarre le 18 Février 2021 à 19:53
JARDINS INTERIEURS À NOS CHEMINS SUSPENDUS
* * *
Notre première oasis. La Nuit. Cette nuit voûtée sombre. Voûtée. Sur son berceau d’argile. Sur nos avants et avenirs. Campés. Là. Dans l’instant. Nuit de conscience constellée. D’étonnements et d’angoisses. A défaut d’étoiles. Clameurs et troubles. Souffrances et joies. Émanations chuchotées. Lointaines. Atténuées. Par le bercement des eaux.
Seuls.
Seuls. Et reliés à la fois. Sur les invisibles. Routes. Entortillées à nos descendants. Nos ascendants. Nuits d’origines. Une escale. Un campement. Dans la nuit de la nuit. Nous.
Nous y sommes restaurés. Nourris aux cendres de ces feux de failles. Y avons trouvé source des chants et ritournelles. Nos légendes forgées.
* * *
Le sable frissonne. Court sur la peau. Du paysage. Ondule. L’ombre des hauts phœnix. Nous sommes. Ici. En cet instant. Notre eau rafraîchie. Et nos pieds soulagés. L’homme s’est mis à scander. Puis à tracer. Des mots de verdure. De joies infimes. De doutes confiants. Il était. Devenu. Le geste du peintre. Caresse légère. Geste rituel. Se répétant. Se répétant. Son oasis. Dans les pierrailles du temps.
Chacun avons le nôtre. Un territoire. A la croisée des chemins.
* * *
Là où tes pensées glissent. Sur tes pensées. Ce territoire.
Se plie. Se déplie. Effrite les murs. Et les minutes. Une risée. Un grain d’instants de sable. Cherchant son chemin. Dans les méandres de la peau. Des souvenirs. S’insinuant. Précieux. Est ce refuge. Fait de soleils vivaces. De vents. Et d’émois. Un jardin intérieur. Suspendu. Une bulle. Verdoyante. Au fond du cœur.
Sur la tenture. De la nuit. Chaude. Brillent. Dorénavant. Deux étoiles. Merveilleuses. Refleurissant. Chaque jour. L’aube des jours.
* * *
Assises sont.
Nos oasis. Mais aussi. Mue. Qui nous rappelle. Que nous sommes. Âme et corps nomades. Marche. Marche. Martèlement rythmant. Notre temps de poussière. De pas. Parsemés d’étoiles. Une danse. Lente. Lente. Parcourant. L’incertain des chemins. Et les chants invisibles. Nos peurs. Nos doutes. Marche. Marche. Vers nos grands lointains ensauvagés.
Que peut-être. Deviendont.
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Par Géry Lamarre le 17 Août 2017 à 13:27
Volets fermés
Seul perçant l’obscurité
de mes draps de rêve
le souffle puissant
de cet animal
sauvage
Fabuleux et sauvage
souffle profond de vies mille et une
de dragon insoucieux
arbres sur son errance las
transformés en gisants
flots ailleurs démontés
reliefs au buffet
de notre présence
Mais ici cette nuit
son souffle
flaire les interstices
de mes volets fermés
et les vitres d’effroi
fait crisser
de réjouir mon être archaïque
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Par Géry Lamarre le 17 Août 2017 à 13:26
S’ouvrir
aux vents des plaines
dans ses sens dans son sang
les ressentir
pulsation de liberté
Frères vents
vous
vos hardiesses
et mélopées
visage buste envolés
Houles plaines
de blés en liesse
agitées de forêts
leur souffle - mots
aux trilles mystérieuses
continuellement perce
mes lignes d’étonnements
Favre Claude
la poétesse
un jour nous demanda
quels poèmes
appris en cœur
Ce chant-là
celui de Vents
Vers
ces quatre premières lignes
chaque mesure
chaque stance
et silence
danse en mes lignes de vie
Mue merveilleuse
tatouant l’ado de mes frêles peaux
tout autant
que le cuir des années nombreuses
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Par Géry Lamarre le 6 Février 2017 à 18:28
Inondés de forêts
les coteaux plongeaient
entre plaines et marais
domaine ancestral des Morins
Sept ans enfant
dans le temps suspendu
des plaines immenses
je découvris
l’impalpable
présence
Présence qui
m’emmena
m’emmène encore
sur le dos de l’invisible
Voguant les vents
m’isolant en eux
ils m’acheminaient
aux îles de quiétude
Leurs flux et reflux
blés frémissants
malicieux chahutaient
l’esquif de mon enfance
Chaque rafale
devint jeu
feu
dont je fis mesure
pour découvrir le sens
de mes errances
Esquives
dans l’étrange archipel des hommes
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Par Géry Lamarre le 8 Janvier 2017 à 16:14
C’est sillonner le temps
et ses silences
Temps vertical
des couches de feuillages
morts strates d’Histoires
grandes et infimes
en travail de mémoire
Temps vertical
de ces veilleurs
qui se trémoussent
cieux dans les cieux
avec cet entrain paisible
qui dépasse nos vies
Et ce temps
horizontal
celui des vents
qui entraînent dans leurs bras
ces grands danseurs sans élan
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